Chaque année, les États membres de l’Union européenne comptent environ 19 000 blessés chez les enfants de 0 à 14 ans lors d’accidents impliquant des couchettes. Ces accidents sont suffisamment graves pour exiger une visite au service des urgences.
Un nouveau rapport de la HAS (Haute Autorité de Santé) est récemment sorti et nous informe au niveau de la prévention des déformations crâniennes positionnelles et de la mort subite du nourrisson.
L’objectif de notre article est d’essayer d’explorer les différentes interactions possiblement dangereuses des enfants avec les produits, d’explorer les nouvelles tendances, et de synthétiser les risques auxquels les bébés pourraient être exposés pendant les périodes de sommeil où il ne se trouve pas sous la surveillance d’un adulte.
Nous parlerons également des bienfaits du sommeil chez les bébés mais aussi sur les enfants, et comment optimiser ce dernier.
Le syndrome de mort subite du nourrisson (MSN) et la plagiocéphalie (syndrome de la tête plate) : définitions
Le MSN est la mort soudaine d'un jeune enfant, âgé d'un mois à un an et apparemment en bonne santé, lors de son sommeil. Le terme médical français exact en 2008 est mort subite inexpliquée du nourrisson (MSIN). En 2009, le terme de mort inattendue du nourrisson (MIN) est désormais utilisé afin de prendre en compte tous les cas de mort survenant brutalement chez un nourrisson alors que rien, dans ses antécédents connus, ne pouvait la laisser prévoir.
La plagiocéphalie est une déformation du crâne du nourrisson lui conférant une forme asymétrique, souvent désignée comme le « syndrome de la tête plate ». Il y a un spectre large des formes de tête chez les enfants, et la prévalence de la plagiocéphalie augmente jusqu’à quatre mois, puis diminue avec l’âge. Dans la grande majorité des cas, il s'agit d'une anomalie bénigne qui se résorbe avant l'âge de deux ans et résulte souvent de la position couchée sur le dos du bébé.
Quelles sont les conséquences de la plagiocéphalie ?
La présence d’une plagiocéphalie peut être un marqueur de retard développemental, ce qui implique une nécessité de dépistage. L’asymétrie mandibulaire (asymétrie du visage) peut aussi être une conséquence anatomique d’une déformation crânienne. De plus, la plagiocéphalie peut engendrer des complications ophtalmologiques (anomalies du champ visuel), des scolioses, mais aussi une fréquence plus élevée d’otite moyenne (bien que non statistiquement significative).
Les principaux facteurs de risque de la Plagiocéphalie identifiés sont :
- La position couchée sur le dos
- La position préférentielle de la tête
- Présence d’un torticolis (le torticolis fonctionnel force le nourrisson à laisser reposer sa tête toujours sur le même côté, toutes ces attitudes occasionnant des déformations nettement unilatérales)
- Sexe masculin (les garçons ont tendance à être plus hypotoniques et moins actifs que les filles dans les premiers mois de la vie)
- Grossesse multiple
- Méthode d’alimentation
- Position durant l’allaitement
- Retard de développement
- Hypotonie
- Prématurité
Les risques souvent rencontrés
Environnement du bébé
Bien que vous puissiez rêver d’un couchage pour votre bébé orné de literie douce, cette vision ne répond pas aux préconisations officielles actuelles pour prévenir les risques de suffocation, de plagiocéphalie et de SMSN (syndrome de mort subite du nourrisson).
En effet, la plupart des morts subites du nourrisson sont causées par l’étouffement du bébé par le visage enfoui sous une couette, dans un matelas trop mou, un oreiller ou un tour de lit matelassé. Comme nous allons le voir, l'environnement de couchage le plus sure dans un lit bébé ou dans un berceau ou un couffin est un drap-housse sur un matelas de lit ferme, sans autre accessoire de literie supplémentaires ou autres objets mous dans le lit. La simplicité sera ici gage de sécurité.
De nombreuses organisations et associations avertissent que les accessoires supplémentaires comme la literie peuvent représenter un danger important pour les bébés. Un nourrisson peut par exemple se coincer entre un matelas mal adapté et une tête de lit. Certains cadres de lit non conformes aux normes en vigueur peuvent engendrer le fait qu’une partie du corps du nourrisson puisse passer à travers une zone tout en emprisonnant la tête du bébé. Les lits à barreaux sont normalement aux normes pour éviter tout coincement.
Le co-dodo
Une autre pratique très courante peut s'avérer être dangereuse : il s'agit du co-dodo. C'est une tendance croissante parmi les familles : de plus en plus de mères choisissent de partager un lit avec leur nouveau né. Cette pratique est courante car elle semble offrir de nombreux avantages comme par exemple, l’encouragement à l’allaitement maternel en rendant l’allaitement nocturne plus pratique. Le co-dodo permet aussi à une mère qui allaite de synchroniser plus facilement son cycle de sommeil avec celui de son bébé. Il aide aussi les bébés à s’endormir plus facilement, en particulier au cours des premiers mois et lorsqu'ils se réveillent au milieu de la nuit. Ils dorment aussi davantage la nuit car ils se réveillent plus souvent avec une durée d'alimentation plus courte, ce qui peut se traduire par une plus grande quantité de sommeil tout au long de la nuit. Le co-dodo peut aussi permettre aux parents de retrouver de la proximité avec leur enfant après avoir été séparés d’eux pendant la journée de travail.
Mais ces avantages du partage du lit sont-ils plus importants que les risques ?
Malheureusement, cette pratique va à l'encontre des avis médicaux, et devrait être absolument évité avec un enfant de moins de 4 mois de poids normal. Des études ont montré que le partage du lit est la cause la plus fréquente de décès chez les bébés, en particulier ceux de 3 mois et moins.
Dans certaines cultures non occidentales, le partage du lit est aussi courant et le nombre de décès de nourrissons qui y sont liés semble plus faible qu'en Occident. Les différences en matière d’enregistrement des données, de matelas, de literie et d'autres pratiques culturelles peuvent peut être l’expliquer.
Outre les risques potentiels pour la sécurité, les nourrissons qui dorment avec leurs parents apprennent à associer le sommeil à la proximité d'un parent dans son lit, ce qui peut devenir un problème à l'heure de la sieste ou lorsque le bébé doit s'endormir avant que le parent ne soit prêt. La proximité immédiate du bébé peut affecter la qualité du sommeil des parents qui se réveilleront, inquiets à chaque bruit émis par le bébé ou au moindre de ses mouvements. Pendant les premiers mois les parents doivent pouvoir récupérer et être en forme pour transmettre au bébé la sérénité nécessaire à son développement harmonieux. Le bébé ressentira la fatigue ou le manque de disponibilité de ses parents et surtout de sa mère s’il allaite.
La position du bébé
D'après les statistiques, une forte majorité de bébés qui dormaient sur le ventre sont morts d'une MSN, bien qu'il n'a pas été prouvé que la position était la source de la mort des bébés. Mais selon la Haute Autorité de Santé, faire dormir un bébé sur le ventre multiplie par cinq les risques de mort subite du nourrisson. Avec le CNPP (Conseil National Professionnel de Pédiatrie), elle réaffirme, dans une récente étude, que "le couchage sur le dos est impératif pour prévenir la mort inattendue du nourrisson". Couché dans cette position (recommandée jusqu'à un an), le bébé a le nez et la bouche dégagés, il n'y a rien qui l'empêche de respirer.
Pendant des siècles, les bébés en Europe étaient couchés sur le dos. L'habitude anglo-saxonne de les coucher sur le ventre a été introduite en Europe dans les années 1970 pour diminuer le risque de mort subite. En 1990, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis préconisent de coucher les bébés sur le dos et cette position est également conseillée en France. La position ventrale était justifiée par une meilleure ventilation et par l'amélioration de la perméabilité des voies aériennes en évitant le danger de l'hyperflexion de la colonne vertébrale lorsque l'enfant couché sur le dos repose sa tête sur un oreiller. Coucher le bébé sur le ventre évite la chute en arrière de la mâchoire et de la langue et empêche l'inhalation d'aliments régurgités.
Des produits prévus pour le sommeil peuvent être dangereux
Le magazine “60 millions de consommateurs” a enquêté dans son nouveau numéro sur le matériel vendu pour améliorer le sommeil des tout-petits. Le magazine explique que beaucoup de ces produits vendu sont potentiellement dangereux et peuvent entraîner en particulier un risque accru de suffocation.
Les parents peuvent dépenser beaucoup d’argent pour que leur bébé dorme mieux. Cela peut passer par du matériel de puériculture spécifique : cale-bébés, matelas ergonomiques, réducteurs de lit, etc. Mais certains produits peuvent s’avérer dangereux pour les tout-petits. D’après eux, “des équipements peuvent entraver la respiration du nouveau-né, qui ne se fait que par le nez et non par la bouche.” Les pédiatres insistent : ces équipements augmenteraient le risque de retournement et d’obstruction du nez. Par ailleurs “Si sa tête se trouve trop inclinée vers l’avant, [...] la langue, en exerçant une pression à l’arrière de la bouche, peut réduire ou bloquer les voies aériennes supérieures,” précise le magazine.
Pourtant, certains matériels de puériculture conçus pour le confort de bébé ne respectent pas toujours ces recommandations. C’est le cas de certains poufs, transats inclinés ou cale-bébé cités par le magazine. Ils ne sont pas sûrs car ils rehaussent leur tête, les matériaux sont trop moelleux et ils modifient la position du bébé pendant son sommeil. Une polémique est engagée entre les différents acteurs dans laquelle chacune des parties développent leurs propres arguments.
Par exemples, des transats à forte inclinaison (de plus de 10 degrés) et destiné au sommeil nocturne ont été interdits en avril 2019 par les autorités américaines après le recensement de 73 décès. Le rappel avait été étendu à la France. De plus, certains cale-bébés ont fait l’objet d’une interdiction en 2010 après le recensement d’une douzaine de morts par asphyxie. “En se retournant, les petits s’étaient retrouvés le visage collé contre le traversin ou le bord supérieur du produit,” alors qu’ils n’étaient pas maintenus par la ceinture de sécurité, explique le magazine 60 millions de consommateurs. Il est recommandé de ne jamais utiliser un transat pour faire dormir un bébé.
Les solutions préconisées
L'environnement de bébé
Tous ces éléments précédemment cités sont les facteurs d’un risque accru d’accidents par étouffement, coincement et strangulation. Il faut faire appel à son bon sens pour éloigner bébé de tous les risques liés à :
- L’étouffement : pas de matériaux ou d’objet mous.
- Aux coincements : utiliser des produits et moyens de couchages conforment à la norme Européenne avec le moins de sophistications possibles. Que vous choisissiez un lit, un berceau ou un couffin, l’idéal pour votre nouveau-né serait d'utiliser un produit qui intègre et prévient déjà l’ensemble des risques mécaniques comme par exemple la solidité du produit, les coincements de tête ou des membres. Utilisez donc par exemple un lit d'enfant conforme à la norme en vigueur et donc conçu pour prévenir le risque de piégeage de la tête plutôt que d'utiliser des “pare-chocs” pour tenter de réaménager un lit d'enfant non conforme et potentiellement dangereux.
- La strangulation : ne pas donner accès au bébé à des objets pendant son sommeil. Pas de rubans, cordes, drap libre...
- L'hyperthermie : adapter son vêtement à la température de la chambre. Pour garder votre bébé au chaud pendant son sommeil, utilisez des vêtements de nuit pour bébé et turbulette au lieu de couvertures. Nous le verrons un peu plus tard.
Il est important de se rappeler de ne jamais attacher ou contraindre un bébé pendant son sommeil. Il doit pouvoir garder la liberté de mouvement de sa tête lié à son instinct. Il faut aussi lire attentivement la notice fourni avec le lit ou le berceau qui vous indiquera son bon usage et en particulier la possibilité ou pas de rajouter un matelas et si possible les dimensions de celui-ci. De nombreux avertissements vous permettront d’utiliser le produit comme il faut. Il ne faut pas rajouter des accessoires supplémentaires dans le lit comme par exemple un tour de lit, un matelas supplémentaire non préconisé par le fabricant, du matériel de contention (cale-bébé, cale-tête, coussin de positionnement, réducteur de lit, etc) qui peuvent s’avérer dangereux car ils peuvent par exemple favoriser le retournement ventral et/ou augmenter le risque de décès par asphyxie.
Que peut nous conseiller notre bon sens à la lecture des nombreuses informations mises à notre dispositions ?
En dehors de situations médicales spécifiques, la simplicité semble être le meilleur guide pour éviter tous les risques évoqués plus haut liés au matériel pendant le sommeil du bébé. Nous ne le répèterons jamais assez : ce qu'il faut au bébé pour dormir dans son berceau, son couffin, ou dans son lit, c’est une surface plane de taille appropriée avec un matelas ferme exemptes d’accessoires supplémentaires (couettes, de couvertures, de peluches). Ces derniers pourraient recouvrir et étouffer l’enfant. La surface doit être limitée par des barrières ne présentant aucun risque de coincement ou d’étouffement. Le drap de lit doit être bien ajusté et fixé.
Dans un lit parapluie, il est dangereux d’ajouter un matelas si ce n’est pas prévu par le fabricant. Eviter de faire dormir votre enfant dans des produits non prévus à cet effet (canapé, fauteuil, pouf ou lit à eau). Attention, les lits d’adultes ne sont pas adaptés pour le sommeil des nourrissons, y compris pour une courte sieste. Ils comportent souvent des coussins et des oreillers qui doivent être bannis de l’environnement des bébés. Ne placez pas non plus son lit près des rideaux ou des stores, où votre enfant pourrait se prendre dans les cordons et s'étrangler.
Même si vous êtes un peu déçu que le lit de bébé n'ait pas l'air "complet" sans literie, (et on vous comprend!) vous pouvez trouver du réconfort dans l'argent que vous allez économiser. Pourquoi ne pas investir cet argent supplémentaire dans des draps de lit de haute qualité ? Et puis, vous dormirez sûrement plus paisiblement en sachant que vous prenez toutes les précautions nécessaires pour la sécurité de votre enfant.
Comme expliqué précédemment, il faut impérativement éviter de s’endormir avec votre bébé dans les bras, ou sur votre poitrine. Ne dormez pas non plus sur un canapé, une chaise longue, une chaise à bascule ou même sur un lit avec un bébé.
Pendant les promenades en porte-bébé ou bien en écharpe, pensez à installer votre bébé en position verticale, à l’air libre (visage dégagé). Veillez à ce qu’il n’ait pas la tête trop fléchie en avant. Lorsque votre bébé est éveillé, et en présence d’un adulte, il peut jouer sur le dos sur un tapis d’éveil où il est libre de ses mouvements. Il peut aussi être installé un moment sur le ventre, cela limite le risque d’aplatissement du crâne. En fait, en dehors des heures de sommeil, vous pouvez en profiter pour mettre bébé dans des situations différentes, en fonction des heures de la journée.
La meilleure position pour bébé préconisée aujourd’hui
Dès la naissance, couchez votre bébé sur le dos, à plat dans son propre lit et dans un body, une « turbulette » ou une « gigoteuse » adaptée à sa taille et à la température de la pièce. Ne le couchez jamais sur le ventre, ni sur le côté, même s’il régurgite. Il est important que vous conserviez la même routine pour votre bébé dès le début. Lorsque votre bébé sera capable de se retourner tout seul sur le ventre, laissez le choisir sa position de sommeil, mais veillez à ce que son lit reste dégagé de tout accessoire.
Certains médecins ont déjà pensé que dormir sur le côté pourrait être une alternative raisonnable à la position sur le dos, mais des preuves récentes ont montré cela devrait être évité pour des raisons de sécurité. Veuillez noter qu'il existe quelques exceptions à cette recommandation, notamment pour les bébés présentant certaines pathologies, dont votre pédiatre peut discuter avec vous.
Cette recommandation de coucher le bébé sur le dos s'applique aux nourrissons pendant toute la première année de leur vie. Cependant, elle est particulièrement importante pendant les six premiers mois, lorsque l'incidence du MSN est la plus élevée. Depuis 1992, lorsque l'Académie américaine de pédiatrie a commencé à recommander cette position de sommeil, le taux annuel de MSN a diminué de plus de 50 %.
Les sucettes peuvent également contribuer à réduire le risque de MSN. Toutefois, si votre bébé ne veut pas de la sucette ou si elle tombe de sa bouche, ne le forcez pas. Si vous allaitez, attendez que l'allaitement soit bien établi, généralement vers l'âge de trois ou quatre semaines, avant d'utiliser une sucette. S'il est important de dormir sur le dos, votre bébé doit également passer un certain temps sur le ventre lorsqu'il est éveillé et qu'on l'observe. Cela lui permettra de développer les muscles de ses épaules et de contrôler sa tête, et ainsi d'éviter l'apparition de méplats à l'arrière de sa tête.
Température et habillement du bébé
D’après une étude canadienne, la moitié des bébés âgés de six mois ne dorment pas huit heures d’affilée, notamment à cause des réveils nocturnes. Un sommeil léger qui peut être perturbé par des besoins physiologiques tels que la faim, la fatigue mais également la chaleur. En effet, pour que bébé se sente bien dans son environnement, maintenez une température confortable dans la chambre de votre bébé et ne le placez pas à proximité de bouches d'air conditionné ou de chauffage, de fenêtres ouvertes ou d'autres sources de courants d'air. Utilisez des vêtements de nuit (comme une dormeuse) sans autre couverture.
La température de la chambre où dort votre bébé doit être comprise entre 18 °C et 20 °C. S’il fait plus chaud, l’enfant peut dormir en simple pyjama ou en body.
Les bienfaits du sommeil sur les bébés et enfants en général
Le sommeil est un élément essentiel de la santé mentale et physique de votre enfant. Si vous ne parvenez pas à aider votre enfant à dormir, pas d’inquiétude : vous n'êtes pas le seul. L'Académie américaine de pédiatrie estime que les problèmes de sommeil touchent 25 à 50 % des enfants et 40 % des adolescents. Comprendre les besoins de vos bébés en matière de sommeil est la toute première étape vers un meilleur sommeil. En combinant une hygiène du sommeil, des routines adaptées à l'âge et une attention particulière à tout trouble du sommeil, vous pouvez aider votre enfant à dormir mieux pour grandir correctement et en bonne santé.
Pourquoi le sommeil est-il important pour les enfants ?
Le sommeil joue un rôle crucial dans le développement des jeunes esprits. En plus d'avoir un effet direct sur le bonheur, les recherches montrent que le sommeil a un impact sur la vigilance et l'attention, les performances cognitives, l'humeur, la résilience, l'acquisition de vocabulaire, l'apprentissage et la mémoire. Le sommeil a également des effets importants sur la croissance, en particulier au cours de la petite enfance. Chez les tout-petits, la sieste semble être nécessaire à la consolidation de la mémoire, à l'attention et au développement des aptitudes motrices.
Que se passe-t-il lorsque les enfants ne dorment pas assez ?
Comme tous les parents le savent, un enfant qui manque de sommeil peut être morose et hyperactif. La somnolence peut également affecter la capacité d'attention de votre enfant, avec des conséquences sur ses performances à l'école. Même une restriction minimale du sommeil peut avoir des effets sur la vie quotidienne de votre enfant. Selon l'American Academy of Pediatrics (AAP), un quart des enfants de moins de 5 ans ne dorment pas suffisamment. Cette situation est préoccupante car le manque de sommeil dans la petite enfance a été lié à la rhinite allergique, aux problèmes du système immunitaire, ainsi qu'à l'anxiété et à la dépression. Il apparaît également que le manque de sommeil pendant l'enfance peut entraîner des risques cardiovasculaires futurs sous la forme d'obésité, de diabète et d'hypertension.
Chez les adolescents, un sommeil insuffisant peut avoir des effets à long terme sur les résultats scolaires et la santé mentale. De nombreuses associations et groupes importants de santé considèrent que la perte chronique de sommeil chez les adolescents est un problème de santé publique. Il s'agit d'un facteur de risque pour la toxicomanie et les problèmes de santé mentale, ainsi que pour des problèmes plus immédiats tels que les accidents de voiture et les blessures sportives.
Quelques conseils pour s'assurer que votre enfant passe une nuit complète de sommeil...
Les besoins en sommeil évoluent au fur et à mesure que votre enfant grandit. Mais, que vous ayez affaire à un bambin de deux ans ou à un adolescent têtu, les recherches montrent qu'une routine régulière au coucher est utile pour s'assurer que votre enfant dort suffisamment. Quelles que soient les activités que vous choisissez, essayez de faire les mêmes chaque jour dans le même ordre afin que votre enfant sache à quoi s'attendre. Une routine typique pour l'heure du coucher peut inclure d’éteindre les ordinateurs, les écrans de télévision et les autres lumières vives, de mettre un pyjama et de se brosser les dents, de lire un livre léger, chanter une berceuse ou prendre un bain.
Vous pouvez favoriser un sommeil réparateur chez vos enfants en suivant les règles d'hygiène du sommeil de base :
- Maintenez une heure de coucher régulière
- Faites de la chambre à coucher une zone sans écran, même pendant la journée
- Utilisez des rideaux sombres pour bloquer la lumière, ou une veilleuse s'ils ont peur du noir
- Préconisez une alimentation saine
- Gardez la chambre silencieuse
- Évitez les repas copieux et les friandises sucrées avant le coucher, et optez pour une collation saine à l'heure du coucher si nécessaire
Il est important de lui faire faire régulièrement de l'exercice, mais ne tombez pas dans le piège d'épuiser votre enfant pour qu'il dorme mieux la nuit. Le plus souvent, cela le fatiguera et lui rendra la tâche plus difficile pour s'endormir. La matinée est également importante. Bien qu'il soit tentant de laisser vos enfants faire la grasse matinée le week-end, cela peut perturber leur horaire de sommeil et rendre plus difficile leur réveil en semaine. Essayez de ne pas sur-programmer les activités extrascolaires si vous remarquez qu'elles ont un effet néfaste sur leur temps de sommeil. Si vous pratiquez une hygiène de sommeil saine et que votre enfant se sent toujours somnolent ou a du mal à s'endormir ou à rester endormi la nuit, il est peut-être temps de consulter un médecin pour voir s'il a un problème de sommeil. Vous pouvez également demander à son professeur de vous tenir au courant de son niveau d'attention. Des difficultés de concentration, un comportement hyperactif ou des problèmes d'apprentissage peuvent indiquer qu'il ne dort pas correctement.
Des problèmes qui peuvent nous sembler mineurs sont souvent très importants pour un enfant. Ainsi, des événements tels qu'un nouveau frère ou une nouvelle sœur, la poussée des dents, une maladie, un lieu différent, un changement d'horaire ou des plaintes mineures comme des allergies, des rhumes et des otites peuvent nuirent au sommeil de votre enfant. Parmi les troubles du sommeil les plus courants chez les enfants, on peut citer les terreurs nocturnes et les cauchemars, l'apnée du sommeil ou le somnambulisme.
Autres recommandations pour la santé de votre bébé :
Voici 12 précieux petits conseils supplémentaires pour vous aider à prendre soin de votre bébé.
- Ne donnez jamais à votre bébé des médicaments pour dormir.
- Respectez son rythme de sommeil.
- Ne l’habituez pas à s’endormir avec son biberon.
- Préservez votre bébé de l’exposition au tabac, avant et après la naissance.
- Certains allergènes et produits chimiques qui se cachent dans l’environnement quotidien sont potentiellement toxiques pour les bébés. Quelques précautions permettent de limiter les risques : pensez à aérer la chambre de votre enfant mais aussi les autres pièces pendant 10 minutes tous les jours, et cela même en hiver pour éviter l’accumulation dans l’air de substances chimiques (vernis, colles, etc.)
- Réduisez le nombre de produits d’entretien et préférez les produits à composant unique (vinaigre d’alcool, savon noir, etc.) à dose modérée.
- N’utilisez pas de parfums d’intérieur, d’encens, de bougies, car ils sont souvent riches en composés chimiques nocifs.
- Evitez les travaux, en particulier les travaux de peinture, dans les 6 mois après la naissance.
- Vérifiez que les jouets et articles de puériculture (dont tétines, tapis d’éveil, matelas à langer, etc) sont homologués CE ou NF. La réglementation sur les jouets et leur composition n’est pas la même pour les enfants de moins de 3 ans et pour ceux de plus de 3 ans. Il est important de la respecter.
- Lavez les textiles (peluches et vêtements) avant la première utilisation et régulièrement, en raison de la présence possible de composés chimiques indésirables.
- Evitez de sortir votre enfant dans les périodes de fortes chaleurs et au moment des pics de pollution (en particulier les fins d’après-midi). Evitez les zones à fort trafic routier, notamment aux heures de pointe.
- Evitez l’utilisation de produits cosmétiques dans les premiers mois, tant pour vous que pour votre bébé ; les produits de traitement des plantes (contre les insectes ou les champignons) contiennent souvent des pesticides nocifs pour vous et votre enfant : limitez leur usage.
Pour conclure, bébé est un être très fragile. Il est important de prendre soin de lui et de se sensibiliser à tous les risques qu’il peut encourir. En vous renseignant sur le sujet (et vous l'avez fait en lisant cet article), vous avez déjà fait les 3/4 du travail. Il s'agira donc maintenant simplement de faire appel à votre bonne conscience. Si vous avez la volonté de bien faire, nous sommes persuadés que tout ne peut que bien se passer. J’espère vous avoir aidé davantage dans cette démarche, et je vous invite à vous rendre sur notre article qui aborde le secret de la bonne alimentation si vous souhaitez connaître plus d’astuces santé ❤ ;)
https://www.verywellfamily.com/baby-bedding-avoiding-the-dangers-284446
https://www.sleepfoundation.org/children-and-sleep
https://www.childsafetyeurope.org/publications/info/product-safety-guide.pdf
Rapport d’élaboration de Février 2020 “Prévention des déformations crâniennes positionnelles et mort inattendue du nourrisson” par le CNP de Pédiatrie